Experimentation à la Une
défendons le service public !
Rendez-vous le samedi 29 février à Fontaine
IVe Forum national de la désobéissance
A Fontaine on se mobilise pour la qualité du transport public...
ligne 26 : signez la pétition, parlez-en, demandez des comptes a la TAG et au SMTC!
La gratuité on l'a veut....on l'aura !!!
Ailleurs....
Mobilisons nous pour la gratuité des activités périscolaires !
Un bel exemple ...Limoges
La pétition pour la gratuité...
Monsieur le maire,
Sans en avertir ni les conseils d’école, ni les parents, et au mépris de vos promesses de campagne, vous avez fait voter, en plein mois de juillet, les dispositions suivantes :
- garderies payantes
- études payantes
- activités payantes
Je veux exprimer ici mon désaccord.
Je suis pour la Gratuité, pour tous et je signe la pétition
M. le Maire de Limoges
Cordialement,
[Votre nom]
La lutte pour la gratuité paie...
Extrait du Blog du collectif militant
C’est le lieu que nous avons choisi pour remettre à Monsieur le Maire plus de 2500 signatures de la pétition pour la gratuité du périscolaire à Limoges.
Le Maire a pris cette enveloppe et nous a rappelé qu’il n’avait pas cédé à la pression en rendant les études gratuites et qu’il ne comptait donc pas céder à la pression sur les garderies et les ateliers. On parie ?
En Belgique aussi...on peut gagner !!!
Paul Magnette, Président du Parti socialiste Belge propose d'avancer vers la gratuité de la restauration scolaire.
Nous lui disons : Chiche !
La gratuité ce n'est pas une mesure électoraliste en période de crise.
C'est une réponse à l'urgence sociale et la possibilité de penser autre chose..
Par exemple un autre type de restauration pour un autre type d'alimentation.
Si la gratuité de la cantine est possible déjà en Finlande, dans des villes françaises, demain en Belgique..
Alors la gratuité peut être possible partout !
Paul Ariès avait eu l'occasion de confronter notre point de vue aveccelui de Paul Magnette sur cette question lors de l'Université d'été du PS belge en septembre 2013 et lors d'un débat avec la ligue de l'enseignement ASBL.
L'an dernier les directeurs financiers des communes belges ont planché lors de leur congrès sur la question de la gratuité du service public dans le cadre d'une conférence de Paul Ariès.
La gratuité en Belgique ce n'est pas gagné...mais c'est possible !
Artcle paru dans Le Soir
Au PS, ce chapitre du programme électoral sera centré sur la lutte contre l’échec scolaire. « Pour nous, cela doit être le départ de toute la réflexion, explique Paul Magnette. Il y a ce chiffre terrifiant : un jeune sur deux, à 15 ans, a connu le redoublement. La moyenne de l’OCDE est d’un sur dix… Cela a des effets psychologiques terribles ; cela coûte 470 millions à la Fédération Wallonie-Bruxelles. Et, au final, un jeune sur cinq sort du secondaire sans diplôme. C’est un gâchis colossal. » Voilà qui est clair. Quant aux données pratiques, les socialistes francophones sont allés puiser leur inspiration en… Finlande.
Ils en ont retiré six propositions phares. Les trois premières sont destinées « à lutter contre des inégalités fondamentales dans le maternel et le primaire ». Les trois autres sont axées principalement sur le secondaire. Les voici.
Premièrement, le PS propose d’engager mille profs pour la remédiation. Coût : 41 millions. Les socialistes entendent aussi encourager le passage aux heures de cours de 45 minutes, formule neutre budgétairement qui permet de récupérer un peu de temps chez les profs, disponibles alors pour des heures de remédiation.
Ensuite la gratuité de l’étude dirigée jusqu’à 18 h et des garderies de midi. Objectif du PS : lutter contre tous les pièges à l’encadrement en dehors des heures d’école.
Le PS propose aussi un repas chaud gratuit le midi. Ici aussi, l’inspiration est finlandaise. Objectif : « Lutter contre les inégalités en matière d’alimentation. » Autre proposition : un tronc commun jusqu’à la fin de la 3e secondaire. Après le tronc commun imaginé par le PS, les uns continuent en filière générale, les autres optent vers le technique ou le professionnel. « Et là, il faut généraliser l’alternance : passer de l’école à l’entreprise et vice versa est bénéfique pour tout le monde », plaide le président du PS. Il propose enfin le développement des bassins scolaires dont Charleroi est ville pionnière.
Article paru sur le site de
La Ligue de l’Enseignement et de l’Education permanente asbl
La proposition est d’inspiration finlandaise où la gratuité des repas est institutionnalisée et valable pour tous les enfants, dans les crèches, les écoles primaires, les établissements secondaires et les écoles professionnelles. Si, bien sûr, le repas permet aux élèves de se restaurer, il fait aussi office de leçon de santé, de nutrition et de consommation réfléchie. L’idée donc, selon Paul Magnette, serait d’offrir aux élèves « des plats diététiques, en faisant appel aux producteurs locaux ». Ces repas pourraient être distribués grâce à « des cuisines dans les écoles, des cuisines centrales ou avec l’aide des CPAS ». Une enveloppe de 231 millions d’euros serait nécessaire pour mettre en application la proposition.
Ainsi, Paul Magnette, par la gratuité, souhaite inciter les parents à inscrire leurs enfants à la cantine. Mais qu’en est-il de la fréquentation des cantines, aujourd’hui, en Fédération Wallonie-Bruxelles? Et quel rôle social peut-elle jouer ?
Actuellement, en Fédération Wallonie-Bruxelles, 80 % des écoles proposent des repas chauds. Pourtant, seulement, un enfant sur cinq est inscrit à la cantine, pour un enfant sur deux en France. Tout comme la « lunch box » en Angleterre, la « boîte à tartine » en Belgique est une institution, ce qui peut expliquer le manque d’entrain des parents à mettre leurs enfants à la cantine. Mais au-delà de la dimension culturelle, différents aspects des cantines scolaires découragent les parents à y mettre leurs enfants:
- l’hygiène : le rapport annuel d’activités de l’Agence fédérale de sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca), paru en 2012, établit que 35 % des établissements sur les 1. 316 écoles inspectées ne répondent pas aux exigences en matière d’hygiène. Les manquements les plus fréquents sont : une mauvaise hygiène du personnel manipulant les denrées (cheveux non attachés, ongles sales, etc.), la malpropreté des surfaces en contact avec la nourriture, ou encore le non-respect de la chaîne du froid ;.
- l’équilibre nutritionnel : les parents craignent que les plats soient peu équilibrés et trop gras ;.
- le prix : le prix des repas fluctue d’une école à l’autre. Il varie, pour le primaire, d’1€ à 4,80€, et, pour le secondaire, de 1,50€ à 6,70€ ;.
- les spécificités religieuses et philosophiques : certains parents craignent que la cantine ne respecte pas certains préceptes religieux ou philosophiques.
Pourtant, la Belgique, à l’instar de nombreux pays, est largement confrontée au phénomène de surpoids, qui concernerait un enfant sur cinq. En mars 2010, l’Institut Scientifique de Santé Publique affichait les premiers résultats de l’Enquête de Santé Nationale 2008. Dans le cadre de cette enquête, 11 250 personnes avaient été interrogées au sujet de leur santé. Du côté des enfants, les résultats ne sont pas plus encourageants que chez les adultes: 18 % des jeunes âgés de 2 à 17 ans souffrent de surpoids. Plus précisément, 22% des enfants des enfants de 5 à 9 ans sont concernés.
Cet excès de poids chez l’enfant engendre une série de complications physiques, mais également psychosociales. Sur le plan physique, une obésité précoce peut avoir des de larges conséquences sur la santé des jeunes enfants : diabète, risques cardio-vasculaires, problèmes orthopédiques, vergetures, hirsutisme, acné… Sur le plan psychosocial, le surpoids entraîne une mauvaise estime de soi et peut être source d’anxiété chez l’enfant. Par ailleurs, au niveau du groupe, l’obésité est souvent associée à une série de stéréotypes négatifs : l’excès de poids est synonyme de dysfonctionnement social, de paresse, de moindre intelligence, de diminution des performances physiques, de mauvais état de santé, etc.
Pierre-Paul Boulanger, administrateur de l’Ufapec, signalait dernièrement, dans Le Soir , qu’en effet, certains enfants n’avaient pas une alimentation saine le midi. Les études indiquent que les bonnes habitudes alimentaires se forment pendant l’enfance. Les enfants qui mangent beaucoup de fruits et légumes resteraient ainsi de grands consommateurs de ces produits par la suite. A l’inverse, ceux qui adoptent très tôt de mauvaises habitudes alimentaires ne modifient généralement pas leur comportement en grandissant.
Les recherches ont également montré que les familles ayant un faible niveau de revenus ont tendance à consommer moins de fruits et légumes frais et sont davantage touchées par les problèmes de surpoids . Dès lors, la distribution gratuite de produits sains dans les écoles génère un effet positif chez les jeunes, en particulier dans les quartiers les moins favorisés. La cantine aurait donc un rôle important à jouer dans l’éducation à l’alimentation saine, à condition, bien sûr, que le dispositif respecte certains principes.
Aujourd’hui, les cantines changent. Nombre d’établissements travaillent à l’amélioration de la qualité de leur restauration. Ainsi fleurissent des initiatives nutritionnelles et pédagogiques de qualité : journée sans viande, repas bio/équitable, journée gastronomique… De même, en tentant de jouanter sur les couleurs, les odeurs, les nutritionnistes tentent de faire découvrir de nouvelles saveurs, pour amorcer de nouvelles pratiques chez les enfants. Notons que la mise en place de nouvelles pratiques alimentaires n’est sont pas plus chères pour la collectivité, et ne nécessitent parfois que quelques aménagements au sein de l’école. Peut-être la route est-elle en marche pour enfin réhabiliter les cantines.
En attendant, les réactions, face à la proposition de Paul Magnette, ne se sont pas fait attendre. Louis Michel (MR) accuse Paul Magnette de faire « de la publicité mensongère » pour une mesure « impayable ». Les associations de parents (FAPEO et Ufapec), jugent, quant à elles, l’idée bonne mais non prioritaire, et s’apparentant davantage à un « discours de campagne ». D’autres rappellent que Paul Magnette, en tant que bourgmestre de Charleroi, aurait pratiqué une augmentation du prix des repas scolaires de 50 cents de plus par repas scolaire .
Dans tous les cas, si la proposition est intéressante sur le papier, il semble qu’il y ait encore du chemin à parcourir, pour que les mentalités changent, et que la cantine gratuite s’applique à tous les élèves, en Fédération Wallonie-Bruxelles.
Juliette Bossé, secteur Communication